Québec, l'accent d'Amérique

Patrimoine

L’archéologie à Québec

Place Royale

5 000-2 400 ans AA : premières traces d’occupation

Les traces les plus anciennes de la présence amérindienne dans le secteur de la place Royale remontent à près de 5 000 ans AA (Archaïque récent et Sylvicole inférieur). Elles témoignent du passage de petits groupes nomades vivant de chasse, de pêche et de cueillette. L’endroit sert à la taille de la pierre. Même si on remarque certains outils faits de ce matériau, ce sont surtout les premières étapes du travail qui sont représentées.

2 400-800 ans AA : lieu de halte et de séjour

Durant cette période (Sylvicole moyen et supérieur), de petits groupes régionaux fréquentent l’emplacement pour des haltes estivales de quelques jours ou pour des séjours plus longs durant lesquels ils exploitent les ressources environnantes et travaillent la pierre. La pointe de Québec constitue l'un des points de repère de leur vaste territoire.

800 ans AA-1608 : en marge des villages iroquoiens

Il y a 800 ans, le lieu n’était plus aussi fréquenté. Il se situait probablement dans l’aire de rayonnement de grands villages sédentaires établis par les Iroquoiens du Saint-Laurent, tels Stadaconé et Sitadin décrits dans les relations de voyage de Jacques Cartier (Saint-Malo, 1491 – Saint-Malo, 1557). Les Iroquoiens du Saint-Laurent disparaîtront de la région de Québec entre la venue de Cartier et celle de Samuel de Champlain (Brouage?, ? – Québec, 1635).

Stadaconé

Lieu historique national du Canada Cartier-Brébeuf

1608-1682 : au temps de l’Habitation de Champlain

Quand Champlain s’établit sur la pointe de Québec en 1608, il remarque que des Amérindiens viennent y pêcher l’anguille. Ces derniers continueront un certain temps à exploiter les richesses fauniques du fleuve et de la rivière Saint-Charles.

L’Habitation bâtie par Champlain sert à la fois de fort, de magasin, de poste de traite et de résidence. En 1624, la construction en bois des débuts est remplacée par un édifice en pierre. Plusieurs groupes amérindiens alliés des Français fréquentent les lieux, notamment pour la traite des fourrures.

L’occupation anglaise par les frères Kirke, de 1629 à 1632, laisse l’Habitation ravagée. À son retour l’année suivante, Champlain emploie ses hommes à la réfection des lieux.

Le lotissement autour de l'Habitation commence en 1637. Le fossé de défense est comblé et l’espace ainsi libéré sera utilisé comme marché.

Marché Finlay

Port de la basse-ville

Représentation de la première Habitation de Champlain.

Léonce Cuvelier, v. 1940, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P551, D2, P37.

La seconde Habitation de Champlain en 1635.

Maquette de Michel Bergeron, La ville de Québec en 1635, propriété du ministère de la Culture et des Communications et des Musées de la civilisation, photographie Joan Fontcuberta.

1682-1760 : une place royale

L’Habitation est touchée par l’incendie qui dévaste le secteur en 1682. Elle est démolie en 1688 pour la construction de l’église de Notre-Dame-des-Victoires.

Les maisons avoisinantes, qui étaient pour la plupart modestes, se voient remplacées par des habitations en pierre plus imposantes. Le quartier se trouve à la fois au centre du commerce local et au cœur de l’activité économique du pays. La place du marché est nommée place Royale en 1686, lorsqu’on y installe un buste de Louis XIV. Dès 1700, le buste est retiré sous prétexte qu’il nuit à la circulation des marchandises.

La place Royale en 1688.

Jean-Baptiste Franquelin, détail du cartouche de la Carte de l’Amérique Septentrionale […], Service historique de la Marine, Bibliothèque centrale de Vincennes, France, réf. vol. 4040 B (6 bis), copie Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Archives françaises, no 21.

1760-1860 : un quartier d’affaires britannique

Après la Conquête, la place renaît de ses cendres et reprend son rôle de premier plan. Le port se développe et les commerces se multiplient, tandis que certains marchands vont habiter la haute-ville.

Port de la basse-ville

Les bombardements de 1759 ravagent la place et le port de la basse-ville.

Gravure de Richard Short, Vue de l’église Notre-Dame-des-Victoires, 1761, Bibliothèque et Archives Canada,
C-000357.

La place Royale vers 1800.

Maquette Duberger/By, Parcs Canada, photographie Joan Fontcuberta.

1860-1960 : une vocation plus locale

Malgré la baisse des activités du port, la place demeure un point d’entrée à Québec, entre autres pour les voyageurs qui arrivent à bord des bateaux à vapeur. Jusqu’en 1883, elle profite également de la présence de l’hôtel du Parlement, situé dans le parc Montmorency. On y trouve plusieurs hôtels, restaurants, imprimeries et autres commerces.

Trop exigu, le marché est fermé en 1880 au profit du marché Finlay. L’église de Notre-Dame-des-Victoires reste au cœur de la vie religieuse de la basse-ville.

Marché Finlay

La façade portuaire vis-à-vis la place Royale au tournant du 20e siècle.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec, collection Nelson Cazeils, P903P3.

Une fontaine est installée sur la place en 1895.

Vers 1925, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P600, S6, D1, P456.

Un buste de Louis XIV remplace la fontaine de 1931 à 1944. On le réinstallera en 1964.

Photographie W. B. Edwards, v. 1940, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P600, S6, D1, P456.

1960 à aujourd’hui : site patrimonial et touristique

Au milieu du 20e siècle, le quartier est passablement détérioré. La restauration de Place-Royale, par le gouvernement québécois, dans les années 1960 et 1970, vise à souligner l'importance du lieu comme berceau de l'Amérique française et à en faire un symbole de la francophonie d'Amérique. Les travaux s’appuient sur des données historiques, architecturales et archéologiques. La collection archéologique de référence de Place-Royale ainsi que le site historique et archéologique de l’Habitation-Samuel-De Champlain ont été classés par le gouvernement du Québec en 1999 et en 2008, respectivement.

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